Sermon du vendredi 07 juillet 2023, prononcé par Sa Sainteté le Calife, Hadrat Mirza Masroor Ahmad, à la mosquée Moubarak, à Islamabad, Tilford au Royaume-Uni. Après le Tashahoud, le Ta’awudh et la Sourate Al-Fatiha, Sa Sainteté le Calife a déclaré :
Dans mon précédent sermon j’avais évoqué l’effroi que les musulmans avaient suscité chez les mécréants de La Mecque ainsi que le différend entre Abou Jahl et ‘Outbah au sujet de la bataille ; et le fait qu’Outbah avait annoncé qu’il se battrait après les sarcasmes d’Abou Jahl. C’est ainsi que la bataille avait éclaté.
Voici les détails à ce propos. ‘Outbah Ibn Rabi’ah est sorti des rangs des mécréants entre son frère Chaybah Ibn Rabi’ah et Al-Walîd Ibn ‘Outbah et a lancé une invitation au duel. ‘Ali relate qu’Outbah Ibn Rabi’ah est sorti des rangs, accompagné de son fils et de son frère pour s’engager dans les combats individuels. Plusieurs jeunes Ansâr ont répondu à son appel. ‘Outbah leur a demandé de s’identifier. Quand ils ont décliné leurs noms, ‘Outbah leur a dit qu’il n’avait aucun grief contre eux et qu’il était sorti combattre uniquement les fils de son oncle. C’est-à-dire qu’ils étaient venus combattre les gens de Qouraychites de La Mecque et non les Ansâr. Il a annoncé : « Ô Muhammad (s.a.w.) ! Envoie-nous ceux de notre rang de parmi nos proches pour le combat ! »
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a dit : « Hamzah, lève-toi ! ‘Ali, lève-toi ! ‘Oubaydah Ibn Al-Hârith, lève-toi ! »
Hamzah était son oncle. ‘Ali et ‘Oubaydah, quant à eux, étaient ses cousins. Hamzah s’est avancé dans la direction d’Outbah, ‘Ali vers Chayba et ‘Oubaydah vers Al-Walîd. Le combat s’en est ensuivi entre ‘Oubaydah et Al-Walîd : ils se sont blessés et affaiblis mutuellement. ‘Ali rapporte : « Nous avons tous deux achevé Al-Walîd et nous avons pris ‘Oubaydah. »
Hamzah et ‘Ali ont tué leurs rivaux.
Hamzah et ‘Ali ont porté ‘Oubaydah vers leurs rangs : celui-ci avait le pied tranché. Quand on l’a présenté à Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) il lui a demandé : « Ô Envoyé d’Allah ! Suis-je un martyr ? » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Tu l’es certainement. »
‘Oubaydah, le cousin de l’Envoyé d’Allah (s.a.w), n’a pas survécu à ses blessures. Il a rendu l’âme sur le chemin de retour de Badr.
Selon un récit, quand son pied a été tranché par épée, ses compagnons l’ont porté vers leurs rangs. Ils l’ont placé allongé aux côtés de l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Celui-ci a placé son pied béni sous lui. ‘Oubaydah l’a regardé avec grande affection et a déclaré : « Ô Envoyé d’Allah ! Si Abou Tâlib était vivant aujourd’hui, il aurait su que j’étais le plus en droit de réciter ses vers. » Et il a cité les vers d’Abou Tâlib dans lesquels ce dernier disait : « Par la Maison d’Allah ! Tu as menti en disant qu’on abandonnera Muhammad (s.a.w.), que nous n’avons sorti ni nos lances ni nos flèches pour le défendre ! Tu as menti en disant que nous te le confierons. Nous ne le ferons pas tant que nos cadavres ne jonchent pas le sol autour de lui, tant que nous n’avons pas abandonné nos fils et nos filles. » Sur ce, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Je témoigne que tu es un martyr. »
Abou Jahl avait fait la prière suivante quand la bataille faisait rage entre les deux armées : « Ô Dieu ! Détruis aujourd’hui celui d’entre nous qui brise les liens de parenté et qui énonce des propos que nous n’avons jamais entendus. »
Le Messie Promis (a.s.) déclare : «’Amr Ibn Hichâm, aussi connu comme Abou Jahl et un des chefs des mécréants, avait fait la prière suivante lors de la bataille de Badr.
اللهم مَن كان منا أفسد في القوم وأقطع للرحم فأحنه اليوم
« Ô Seigneur ! Détruis aujourd’hui celui d’entre nous (c’est-à-dire Muhammad et moi-même) qui est le fauteur de troubles, semant la division dans le peuple, et qui brise les liens de parentés. »
Abou Jahl insinuait par ces propos que le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) était un fauteur de troubles – qu’Allah nous en préserve – et qu’il divisait le peuple en créant la scission dans la religion des Qouraychites. Selon lui, le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait usurpé tous les droits [des uns et des autres] et avait fomenté la division au sein des familles. Abou Jahl était convaincu que la vie du Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) n’était pas pure, qu’Allah nous en préserve, d’où ses ardentes prières. Mais il n’a peut-être pas survécu plus d’une heure après cette prière : la colère d’Allah l’a décapité et jeté sa tête au même endroit [tandis que] celui possédant cette vie pure qu’il tentait de ternir est rentré victorieux de la bataille. »
On trouve mention du récit de Badr en ces termes. Les combats étaient sanglants sur le champ de bataille. Les musulmans faisaient face à une armée trois fois plus grande dotée de toutes sortes d’équipements de guerre. Cette armée était sortie sur le terrain avec la détermination d’effacer le nom de l’islam. Les musulmans, quant à eux, étaient peu en nombre, leur équipement faisait défaut ; ils étaient pauvres et apatrides. Les Mecquois n’auraient fait d’eux qu’une bouchée, vu leur manque d’équipement. Or l’amour du monothéisme et de la prophétie les a maintenus unis. L’élément le plus puissant au monde, à savoir la foi vivante, les avait emplis d’une puissance surnaturelle. Sur le champ de bataille ils ont montré un exemple sans précédent de dévotion à la religion. Chacun d’entre eux dépassait l’autre et semblait impatient pour offrir sa vie dans la voie de Dieu. Hamzah, ‘Ali et Al-Zoubayr ont transpercé les rangs de l’ennemi.
Le premier martyr des musulmans était l’esclave affranchi d’Oumar Ibn Al-Khattâb, du nom de Mahja. Il a été ciblé d’une flèche qui a entraîné son martyre. Il était le premier musulman à connaître le martyre. Après lui, Härithah Ibn Sourâqa, un membre de la tribu des Banou ‘Adiy Ibn Najjâr, a mérité le martyre. Il était en train de boire du réservoir quand il a été ciblé par une flèche qui s’est enfoncée dans son cou ; et c’est ainsi qu’il a mérité le statut de martyre.
Anas (r.a.) rapporte que Hârithah Ibn Sourâqa Ibn Al-Hârith est tombé en martyr lors de la bataille de Badr et qu’il était alors un jeune garçon. Sa mère, Al-Roubayyi’bint Al-Nadr, la tante paternelle d’Anas, est venu voir l’Envoyé d’Allah (s.a.w.). Elle a dit : « Ô l’Envoyé d’Allah (s.a.w) ! Vous savez à quel point je chérissais Hâritha (r.a.). S’il est au Paradis, je serai patiente et espérerai recevoir une récompense. Au cas contraire, vous verrez ce que je ferai. »
L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a répondu : « C’est dommage ! Es-tu folle ? Crois-tu qu’il n’existe qu’un seul paradis ? Ils sont nombreux et ton fils est au Jardin du Paradis.
Voici le récit du zèle des Compagnons lors de cette bataille. Le Saint Prophète (s.a.w.) a déclaré : « Dieu accordera le Paradis à quiconque combat aujourd’hui avec patience et le considère comme une récompense et ne tourne pas le dos et ne s’enfuit pas. » En entendant cela, ‘Oumayr Ibn Houmâm, qui était un des Banou Salama, avait des dattes à la main et en mangeait, quand il a entendu ces propos. Il a déclaré : « Splendide ! Que ces gens me tuent ; est-ce là le prix à payer pour mériter le paradis ? » Il a pris son épée et s’est battu vaillamment jusqu’à mériter le martyre.
‘Awf Ibn Al-Hârith, le fils d’Afrâ, a demandé à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) : « Ô Messager de Dieu ! Qu’est-ce qui plaît à Allah au sujet de Son serviteur ? » Il a répondu : « Tuer l’ennemi sans porter d’armure. » Sur ce, il a jeté son armure et après avoir tué de nombreux infidèles, il est lui-même tombé en martyr.
Le recueil d’Al-Boukhâri mentionne la mort d’Abou Jahl. ‘Abdour Rahmân Ibn ‘Awf relate : « Je combattais en première ligne le jour de la bataille de Badr. Soudain j’ai regardé à ma droite et à ma gauche et j’ai vu deux jeunes garçons. Je ne me suis pas senti en sécurité en me tenant entre eux. » (Il s’est dit que ce sont des jeunes garçons et qu’ils ne pourront pas le protéger.) « C’est alors que l’un d’eux m’a demandé en secret pour que son compagnon n’entende pas : « Ô oncle ! Montre-moi Abou Jahl ! » J’ai dit : « Ô neveu ! Que vas-tu lui faire ? » Il a dit : « J’ai promis à Allah que je le tuerai si je le vois ou que je serais tué avant de le tuer. » Sur ce, l’autre m’a demandé la même chose en secret pour que son compagnon n’entende pas.
J’aurais voulu être entre deux autres hommes au lieu de ces deux-là. »
(En dépit de leur zèle, il n’était pas satisfait. Il aurait voulu se trouver entre deux hommes puissants.)
Je leur ai donc indiqué où se trouvait Abou Jahl. Tous deux l’ont attaqué comme des faucons jusqu’à ce qu’ils l’aient jeté à terre. Ces deux garçons étaient les fils d’Afrâ : Mouâ’dh et Mou’awwidh.
Mouâ’dh disait : « J’ai entendu d’aucun dire que personne ne pourra atteindre Abou’l-Hakam (Abou Jahl). J’ai décidé de l’attaquer. Je l’ai assailli. Je lui ai tranché le pied au mollet. Son fils, ‘Ikramah, m’a frappé à l’épaule et m’a sevré la main. Elle ne s’accrochait à moi que par la peau. Toute la journée j’ai continué à me battre comme ça, et quand la douleur s’est accrue, j’ai mis mon pied sur ma main et je l’ai séparée de mon corps. »
À la fin de la bataille, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) se tenait parmi les tués et a commencé à chercher Abou Jahl. Ne l’ayant pas trouvé, il a prié.
اللهم لا تعجزنی فرعون هذه الامة
« Ô Allah ! Ne m’humilie pas en raison du Pharaon de cet Oummah. » C’est-à-dire, fais en sorte qu’il ne s’échappe pas. [Les musulmans] ont commencé à le chercher et ‘Abdoullah Ibn Mas’oud l’a trouvé.
Selon un récit, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a également prié : « Ô Dieu ! Ne le laisse pas échapper à Ton emprise. » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a émis l’ordre de chercher le cadavre d’Abou Jahl. ‘Abdoullah Ibn Mas’oud l’a trouvé parmi les morts. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a déclaré : « Si vous ne le reconnaissez pas [du visage] vous allez le reconnaître par la marque d’une blessure sur son genou. Lors d’une invitation chez ‘Abdoullah Ibn Jad’an, je l’ai poussé si fort qu’il est tombé et s’est blessé au genou. La cicatrice est toujours présente sur son genou. » Ibn Mas’oud déclare qu’il l’a reconnu grâce à ce signe. Il avait en lui une once de vie. J’ai posé mon pied sur son cou parce qu’il m’avait tant fait mal à La Mecque. J’ai dit : « Ô ennemi de Dieu ! As-tu vu comment Dieu t’a humilié ? » Il a dit : « Qui est-ce qui m’a humilié ? Vous avez tué une personne, rien de plus. Avez-vous déjà tué quelqu’un de plus honorable et de plus éminent que moi ? Dis-moi qui a remporté la victoire ? »
‘Abdoullah Ibn Mas’oud raconte : « Quand j’ai posé mon pied sur son cou, Abou Jahl m’a dit : « Ô berger de chèvres, tu as gravi un endroit où tu n’aurais pas dû grimper. »
‘Abdoullah Ibn Mas’oud dit : « Je l’ai décapité et j’ai placé sa tête aux pieds de l’Envoyé d’Allah (s.a.w) et j’ai dit : « Ô Messager d’Allah, voici la tête d’Abou Jahl, l’ennemi de Dieu. » Le Saint Prophète a remercié Dieu et a déclaré :
الله الذی لا اله غیره
« Allah (l’Être pur) il n’y a de dieu que Lui. » Ceci est le récit d’Ibn Hicham.
Selon un autre récit, quand ‘Abdoullah Ibn Mas’oud a exécuté Abou Jahl, il s’est présenté au Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et l’en a informé. Il l’a accompagné à pied et a dit : « Par Allah ! C’est lui seul qui est digne d’adoration. » ‘Abdoullah a également répété : « Par Allah ! C’est lui seul qui est digne d’adoration. » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) s’est tenu près du corps d’Abou Jahl et a dit : « Ô ennemi d’Allah, toutes les louanges reviennent à Allah Qui t’a déshonoré. »
Qatâdah rapporte que l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Chaque nation a son pharaon. Le pharaon de cette Oummah est Abou Jahl. Allah l’a fait mourir d’une manière atroce. Les deux fils d’Afrâ et les anges l’ont tué et ‘Abdoullah Ibn Mas’oud lui a donné le coup de grâce. »
Le Messie Promis (a.s.) déclare : « On dit d’Abou Jahl qu’il était Pharaon, mais à mon avis il était pire que Pharaon. [Avant de mourir] Pharaon avait annoncé :
آَمَنْتُ أَنَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا الَّذِي آَمَنَتْ بِهِ بَنُو إِسْرَائِيلَ
« Je crois qu’il n’y a d’autre Dieu que Celui en Qui croient les enfants d’Israël. » Mais Abou Jahl, quant à lui, n’a pas cru jusqu’à la fin. C’était lui la source de tous les méfaits à La Mecque : il était très arrogant et égoïste. Il était assoiffé de grandeur et d’honneurs. »
Le Messie Promis (a.s.) ajoute : « À l’instar du prophète Moïse, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a sauvé les justes de son peuple des bêtes et de ceux assoiffés de sang. À l’instar de Moïse, il les a fait sortir de La Mecque pour les mener à Médine. Abou Jahl, qui était le pharaon de cet Oummah, a été tué sur le champ de bataille de Badr. »
Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) a commenté : « Au jour de Badr, lorsque les mécréants de La Mecque se sont approchés, ils croyaient pouvoir vaincre les musulmans. Abou Jahl a déclaré : « Nous allons fêter cette [victoire] ! Et nous allons nous gorger de vin ! Nous allons retourner après avoir vaincu les musulmans ! »
Mais deux jeunes de Médine ont tué ce même Abou Jahl. Les mécréants de La Mecque avaient un grand mépris à l’égard des gens de Médine. (Les Mecquois les traitaient de simples paysans qui ignoraient l’art de la guerre.) Ainsi, ces garçons l’ont tué. Même le dernier souhait d’Abou Jahl n’a pas été exaucé. Selon la tradition, si un chef était tué, on lui tranchait le cou tout près du tronc. Le cou long indiquait qu’il s’agissait d’un chef. ‘Abdoullah Ibn Mas’oud l’a vu quand il gisait blessé et immobile. Il lui a demandé : « Comment vas-tu ? » Abou Jahl a répondu : « Mon unique regret est que deux garçons de paysans de Médine m’ont tué. » ‘Abdoullah lui a demandé : « Quel est ton dernier vœu ? » Il a répondu : « Je souhaite que tu me tranches le cou tout près de la poitrine ! » ‘Abdoullah de répondre : « Je n’exaucerai pas ton dernier vœu. » Et il lui a tranché sèchement le cou tout près du menton. Ce jour, qu’il souhaitait être celui de liesse, s’est transformé en jour de deuil pour lui. Il n’a même pas pu digérer le vin qu’il avait consommé. »
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) avait envoyé des cailloux sur les polythéistes. Selon le récit d’Al-Boukhâri quand l’Envoyé d’Allah (s.a.w) priait dans la tente, Abou Bakr (r.a.) a pris sa main et a déclaré : « Ô Messager d’Allah ! Cela suffit ! Vous avez supplié votre Seigneur avec assez d’insistance. » Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) portait son armure : il est sorti de la tente tandis qu’il récitait :
سَيُهْزَمُ الْجَمْعُ وَيُوَلُّونَ الدُّبُرَ ۞ بَلِ السَّاعَةُ مَوْعِدُهُمْ وَالسَّاعَةُ أَدْهَى وَأَمَرُّ
« Les armées seront bientôt mises en déroute et elles fuiront. Oui, sûrement, l’Heure est leur terme désigné ; et l’Heure sera des plus désastreuses et des plus amères. » (54 : 46-47)
Dans son ouvrage, Sîrat Khâtamun Nabiyyîn, Hazrat Mirza Bashir Ahmad Sahib a écrit à ce propos : « Les Mouhâjirîn et les Ansâr, tous deux ont combattu vaillamment et sincèrement. Or le nombre de l’ennemi et sa force en équipement se sont avérés être une force presque indestructible, et l’issue de la bataille est restée ambiguë pendant un certain temps. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) n’a cessé de prier avec ferveur, et sa détresse croissait d’instant en instant. Cependant, finalement, après un temps assez long, le Saint Prophète (s.a.w.) s’est levé de la prosternation et il est sorti de la tente en récitant la bonne nouvelle divine suivante :
سَيُهْزَمُ الْجَمْعُ وَيُوَلُّونَ الدُّبُرَ
L’Imam Razi a commenté sur le verset de la sourate Al-Anfâl, dans lequel il est dit :
وَمَا رَمَيْتَ إِذْ رَمَيْتَ وَلَكِنَّ اللَّهَ رَمَى
Quand les Qouraychites ont lancé l’attaque, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a prié : « Ô Allah ! La tribu des Qouraychites est venue avec ses chevaux et ses biens fièrement en reniant Ton Messager. Ô Allah ! Je Te demande ce que Tu m’as promis. » L’ange Gabriel est descendu et a dit : « Ô Messager d’Allah ! Prenez une poignée de terre et jetez-la sur ces mécréants ! » Quand les deux armées se sont affrontées, l’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit à ‘Ali de prendre une poignée de terre remplie de cailloux de la vallée. Il l’a jetée vers les infidèles en disant :
شاهت الوجوه
C’est-à-dire « Que leurs visages se déforment ! » Les polythéistes ont commencé à se frotter les yeux, à la suite de quoi ils ont été vaincus. Allah déclare :
وَمَا رَمَيْتَ إِذْ رَمَيْتَ وَلَكِنَّ اللَّهَ رَمَى
C’est-à-dire que cette poignée de cailloux n’a pas été lancée par l’Envoyé d’Allah (s.a.w). Car son lancement n’aura l’effet que celui d’un simple mortel ; mais Allah l’a lancé : ainsi des particules de poussière ont atteint leurs yeux. L’action du lancement a été faite par le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.), mais c’est Allah Qui en a manifesté le résultat. »
Hazrat Mirza Bashir Ahmad Saheb commente à ce propos : « Sortant de sa tente, le Saint Prophète (s.a.w.) a jeté un coup d’œil dans les quatre directions : le sang coulait à flots sur le champ de bataille. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a pris une poignée de sable et de cailloux et l’a lancée en direction des mécréants en criant avec ferveur :
شاهت الوجوه
Ce qui signifie : « Que leurs visages soient déformés ! » L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a demandé aux Compagnons de lancer une attaque soudaine. Lorsque la voix de leur Maître Bien-Aimé est parvenue à leurs oreilles, ils ont lancé un slogan proclamant la Grandeur de Dieu, et ont attaqué instantanément.
D’autre part, le Saint Prophète (s.a.w.) venait à peine de jeter une poignée de sable, quand une rafale de vent a commencé à remplir de sable et de cailloux les yeux, la bouche et le nez des mécréants. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a dit : « Ceci est une armée d’anges de Dieu qui sont venus nous soutenir. » D’après certains récits, d’aucuns ont même vu ces anges. En tout cas, les chefs, à l’instar d’Outbah, de Chaybah et d’Abou Jahl, avaient déjà été réduits en poussière. À la suite de cette attaque instantanée des musulmans et de la soudaine rafale de vent, les Qouraychites ont commencé à perdre de la force et la panique a rapidement envahi l’armée des mécréants. Le champ de bataille était vide en un rien de temps. »
Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Arrivé à cette étape de la rencontre avec Dieu, parfois l’on accomplit des œuvres dépassant celles d’un simple mortel et relevant du pouvoir divin, comme ce fut le cas avec notre maître, le Chef de tous les Messagers, le Sceau des Prophètes (s.a.w.), lors de la bataille de Badr. Il a envoyé une poignée de sable et de cailloux contre les infidèles, non pas à travers quelque prière mais avec son propre pouvoir spirituel. Cette poignée a montré un pouvoir divin et a eu un effet si miraculeux sur l’armée de l’ennemi que les yeux de chacun d’entre eux ont été affectés : ils ont tous été aveuglés. Une telle confusion et une telle anxiété ont éclaté dans leurs rangs qu’ils se sont mis à fuir comme des fous. Allah évoque ce miracle dans ce verset. C’est-à-dire : « ce n’est pas toi qui as lancé cette poignée mais c’est Dieu qui l’a fait. » En d’autres termes, la puissance divine a travaillé en arrière-plan. Ce n’était pas l’œuvre de la puissance humaine. »
Après un certain temps, des signes d’échec et de détresse sont apparus parmi les polythéistes. Leurs rangs ont été perturbés par les attaques féroces des musulmans. Ils ont paniqué. Les musulmans les ont chassés et vaincus.
On trouve mention de l’aversion de Sa’d à l’endroit des mécréants. Lorsque finalement l’ennemi a jeté ses armes après avoir été vaincu et que les Compagnons les ont capturés, le Saint Prophète a constaté des signes de déplaisir sur le visage de Sa’d face à cette scène. C’est-à-dire qu’il désapprouvait cet acte des musulmans. L’Envoyé d’Allah (s.a.w) a lui a dit : « Ô Sa’d ! Il semble que tu n’apprécies pas le fait de capturer ces polythéistes. » Il a répondu : « Ô Messager d’Allah ! Ceci est notre première bataille victorieuse contre les polythéistes. À mon avis, il vaut mieux tuer autant de polythéistes que possible au lieu de les garder en vie. » Il a déclaré qu’il n’aime pas qu’on les emprisonne ; il souhaite qu’ils soient tous tués.
Dans le Saint Coran, Allah évoque la descente des anges lors de la bataille de Badr :
إِذْ تَسْتَغِيثُونَ رَبَّكُمْ فَاسْتَجَابَ لَكُمْ أَنِّي مُمِدُّكُمْ بِأَلْفٍ مِنَ الْمَلَائِكَةِ مُرْدِفِينَ
Quand vous avez imploré l’aide de votre Seigneur, et qu’Il vous a répondu en disant : « Assurément, Je vous soutiendrai avec un millier d’anges se suivant rangs sur rangs. » (Le Saint Coran, chapitre 8, verset 10)
Le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) a également confirmé la descente des anges lors de la bataille de Badr. Il a déclaré le jour de la bataille : « Voici Gabriel, tenant la bride de son cheval et portant ses armes de guerre. »
La Sîrah d’Ibn Hichâm présente plusieurs récits des compagnons indiquant la descente des anges le jour de Badr. Il existe en effet de nombreux récits à ce propos.
L’ange Gabriel est venu voir le Saint Prophète Muhammad (s.a.w.) et a dit : « Quel statut accordez-vous aux combattants de Badr parmi les musulmans ? » Il a déclaré : « Ils sont les meilleurs des musulmans. » Ou une phrase de ce genre. L’ange Gabriel a déclaré : « De même, ces anges qui ont participé à la bataille de Badr sont les meilleurs. »
Un biographe a lui aussi cité Ibn ‘Abbâs, qui a déclaré : « Un homme des Banou Ghifâr m’a relaté ceci : « Un de mes cousins et moi sommes venus et avons escaladé une montagne d’où Badr était visible. Nous étions des idolâtres et nous attendions que le désastre frappe une des deux armées afin de partager le butin avec les pillards. Ainsi, pendant que nous étions sur la montagne, un morceau de nuage s’est approché de nous et nous avons entendu le hennissement de chevaux. J’ai entendu quelqu’un dire : « Procédez ! » Le cœur de mon cousin a éclaté et il est mort sur le coup en entendant cette voix et moi aussi j’étais proche de la mort, mais je me suis contrôlé. »
Souhayl Ibn ‘Amr, qui était mécréant à l’époque, relate : « Le jour de Badr, j’ai vu des hommes blancs sur de lourds chevaux, ils étaient entre le ciel et la terre, et ils tuaient des Qouraychites et les emmenaient en captivité. »
Non seulement les musulmans mais les mécréants également ont vu les anges à Badr.
Abou Ousayd Malik Ibn Rabi’ah, qui était présent à la bataille de Badr, a relaté ceci après avoir perdu la vue. Il disait : « Si ma vue était intacte et que j’étais à Badr aujourd’hui je vous aurais montré la vallée d’où sont sortis les anges. Je n’ai aucun doute ce sujet. »
Abou Dawoud Al-Mazini était présent lors de la bataille de Badr a relaté : « J’ai poursuivi un polythéiste le jour de Badr pour le frapper, et tout à coup j’ai vu que sa tête est tombée avant que mon épée ne puisse l’atteindre. J’ai su qu’il avait été tué par quelqu’un d’autre que moi. »
‘Abdoullah Ibn ‘Abbâs relate que le jour de Badr, des turbans blancs étaient les symboles des anges : ils les accrochaient sur leur dos, et le jour de Hounayn, des turbans rouges étaient leur symbole.
‘Ali (r.a.) rapporte que les turbans sont les couronnes des Arabes et que les signes des anges le jour de Badr étaient des turbans blancs qu’ils pendaient sur leur dos ; l’ange Gabriel quant à lui avait un turban jaune sur la tête.
Ibn ‘Abbâs rapporte que les anges n’ont combattu que lors de la bataille de Badr. Ils ont participé à d’autres batailles pour augmenter le nombre et le soutien sans tuer personne. Ceci est un récit de la Sîrah d’Ibn Hichâm.
Certains pensent que la venue des anges avait pour seul but d’offrir de bonnes nouvelles aux croyants et pour les rassurer, sinon les anges n’ont pas réellement participé à la bataille. Ce concept est contraire à certains hadiths qui sont authentiques. Selon les récits authentiques, des anges ont effectivement participé à la bataille. La question qui se pose ici que si un seul ange était suffisant comme soutien, pourquoi des milliers d’anges ont-ils été envoyés ? L’imam Ibn Kathîr a extrait les hadiths sur la descente des anges au cours de ces batailles et écrit que la descente des anges d’Allah et la notification des musulmans à ce propos était une bonne nouvelle. Sinon, Allah aurait pu aider les musulmans contre leurs ennemis même sans leur soutien. C’est pourquoi il a affirmé que l’aide ne vient que d’Allah ; et dans la sourate Muhammad (le chapitre 47) il est dit que si Allah le veut, Il pourra à Lui seul Se venger de ces mécréants, mais Il éprouve autrui.
Hazrat Mouslih Maw’oud (ra) explique : « Lors de la bataille de Badr, Dieu a montré Son visage depuis les nuages, c’est-à-dire que la bataille n’avait même pas commencé quand il a plu, ce qui a causé de graves dommages aux mécréants et offert un grand bénéfice aux croyants, d’un point de vue tactique. Ensuite, des anges sont descendus sur les cœurs afin d’aider les croyants et de terroriser les mécréants. Lors de la bataille de Badr, de nombreux infidèles ont vu les anges de leurs propres yeux et les chefs arabes ont été ciblés et tués en conformité avec l’énoncé divin « l’affaire à été décrétée ».
Dans son Tafsir Saghir, dans la note sous le verset 127 de la sourate Âl ‘Imran (le chapitre 3), le Mouslih Maw’oud (r.a.) déclare : « Les anges sont mentionnés car la bonne nouvelle dans un rêve ou dans une vision renforce le courage. Sinon le sens de cet énoncé est que Dieu accordera Son soutien. » En tout cas, qu’il s’agisse d’une vision ou d’une condition, d’aucuns parmi les musulmans et les autres ont vu les anges.
Le Messie Promis (a.s.) explique ce thème dans son livre Al-Tablîgh Aïnah Kamâlât-e-Islâm. C’est un extrait en arabe : les traducteurs arabes disent parfois que si je cite un long passage [traduit de] l’arabe, qu’il leur est difficile de le traduire c’est pour cette raison que je citerai la partie en arabe.
Le Messie Promis (a.s.) déclare : « Selon Son habitude et Sa Sounnah, Dieu maintient les événements dans le secret et sous couvert, comme la sagesse l’exige. Les désirs et les opinions d’aucuns sont contraires à la réalité. Parfois, un grand événement est décrit comme un petit événement insignifiant et le petit événement est décrit comme un événement grand et rare ; et la bonne nouvelle est présentée comme un événement effrayant et l’événement effrayant comme une bonne nouvelle. Ce sont quatre types d’événements qui ont lieu en accord à la Sounnah d’Allah. La bataille de Badr est le grand événement qu’Allah a voulu faire paraître petit et insignifiant, pour qui veut réfléchir et ouvrir les yeux. Par conséquent, à l’occasion de Badr, dans un rêve, Allah a montré à l’Envoyé d’Allah (s.a.w) que les ennemis de l’islam étaient peu nombreux, afin de dissiper la peur du cœur des musulmans et pour que le désir d’Allah soit accompli. L’événement qu’Allah a voulu qu’il soit grandiose et singulier, est celui où est venue la bonne nouvelle de l’aide des anges, comme il est présenté par le Coran, afin de consoler le cœur des croyants et qu’ils n’aient pas peur lors de la bataille. Dans le Coran, Allah a promis et donné la bonne nouvelle aux croyants qu’Il les soutiendra avec cinq mille anges. Ce nombre a été augmenté afin de servir de nouvelle encourageante pour les croyants, bien qu’un seul des anges ait le pouvoir de bouleverser la terre sur l’ordre de son Seigneur. Cinq mille anges, voire même cinq, n’auraient pas été nécessaires à cet égard ; mais Allah a voulu leur montrer un puissant soutien et Il a donc utilisé des mots qui démontrent l’abondance de ceux offrant l’aide : telle était Son intention. Ensuite, après la victoire de Badr, il a informé les croyants que le nombre d’anges n’était pas que de simples paroles, mais traduisait réellement ce qu’Allah avait dans Sa connaissance. Cet acte de Sa part leur servait de merveilleuse nouvelle visant à leur donner espoir et à accroître leur espérance. »
Voici des détails au sujet de la défaite des polythéistes.
Après un certain temps, des signes d’échec et de désarroi sont apparus dans l’armée des polythéistes quand la bataille ouverte avait débuté. Les attaques féroces des musulmans ont perturbé leurs rangs. Le combat touchait à sa fin, comme mentionné précédemment ; les troupes de polythéistes se sont retirés dans le désarroi et il y a eu une bousculade parmi eux. Les musulmans les ont chassés, les tuant et les capturant jusqu’à ce qu’ils soient complètement vaincus.
Selon un récit, cette bataille s’est terminée par la défaite des polythéistes et la victoire des musulmans. Quatorze musulmans sont tombés en martyrs : six parmi les émigrants et huit parmi les Ansâr. Les polythéistes quant à eux ont subi de lourdes pertes. Soixante-dix de leurs hommes ont été tués et soixante-dix ont été capturés, dont des dirigeants, des chefs et des hommes éminents.
Voici la liste de ces compagnons qui sont tombés en martyr lors de la bataille de Badr. Quatorze musulmans ont connu martyre comme mentionné. Six d’entre eux étaient des Mouhâjirîn et huit des Ansâr. Parmi les émigrants figuraient ‘Oubaydah Ibn Al-Hârith Ibn Mouttalib, ‘Oumayr Ibn Abi Waqqâs, Dhu’l-Chamâlayn, c’est-à-dire ‘Oumayr Ibn ‘Abd ‘Amr, ‘Aqil Ibn Al-Boukayr, Mahja Mawla ‘Oumar Ibn Al-Khattâb et Safwân Ibn Bayda. Et parmi les Ansar, il y avait Sa’d Ibn Khaythamah, Moubachir Ibn ‘Abdil-Moundhir, Yazîd Ibn Al-Hârith, ‘Oumayr Ibn Al-Houmâm, Rafi’Ibn Mawla et Hârithah Ibn Sourâqa.
Soixante-dix polythéistes ont été tués. La plupart d’entre eux étaient des chefs des Qouraychites. Voici les noms de quelques morts importants et célèbres : Hanzalah Ibn Abi Soufyân, Al-Hârith Ibn Al-Hadrami, ‘Ammâr Ibn Al-Hadrami, ‘Oubayd Ibn Sa’îd Ibn Al-‘Âs, Al-‘Âs Ibn Sa’id Ibn Al-‘Âs, ‘Ouqbah Ibn Abi Mou’ayt, ‘Outbah Ibn Rabi’ah, Chayba Ibn Rabi’ah, Al-Walîd Ibn ‘Outbah Ibn Rabi’ah, Al-Hârith Ibn ‘Âmir Abi’l-Bakhtari, Al-‘Âs Ibn Hichâm, Nadr Ibn Al-Hârith, Al-‘Âs Ibn Hichâm, Abou’l-‘Âs Ibn Qays, Oumayyah Ibn…
Le nom d’Al-‘Âs Ibn Hichâm a été mentionné deux fois ou peut-être qu’il s’agit de deux personnes.
[Je reprends :] Abou’l-‘Âs Ibn Qays, Oumayyah Ibn Khalaf, Abou Jahl dont le nom était ‘Amr Ibn Hichâm. La majorité d’entre eux persécutaient le Saint Prophète (s.a.w.) ainsi que les musulmans de La Mecque. Insha Allah, je présenterai le reste dans le futur.
Je souhaite aussi attirer votre attention sur certaines prières. Priez entre autres pour les musulmans de la Palestine. Qu’Allah rende leur vie facile, qu’Il aide les opprimés, qu’Il leur accorde un tel leadership ou un leader qui respecte leurs droits, les guide correctement et tente de les sortir de l’oppression. L’oppression qu’ils subissent a atteint son comble. Il n’y a personne pour les guider. Or les musulmans peuvent sortir de ces difficultés s’ils s’unissent.
De même, en Suède et dans certains autres pays, d’aucuns ont la liberté de commettre des actions condamnables au nom de la liberté d’opinion et de la liberté religieuse. Sous ce prétexte, ils jouent avec les sentiments des musulmans ; ils font n’importe quoi pour blesser leurs sentiments. Ils commettent des actes extrêmement odieux – dont la profanation du Saint Coran et des paroles outrageantes à propos du Saint Prophète (s.a.w). Allah est Celui Qui les saisira.
C’est aussi la faute des États musulmans : en raison de la désunion qui règne entre eux, les puissances anti-islamiques se permettent de commettre de tels actes répréhensibles. S’il y a une réaction chez les musulmans, elle sera temporaire et n’aura aucun effet. Priez beaucoup pour les dirigeants musulmans et pour l’Oummah : ceci est vraiment nécessaire.
Ensuite, il y a la situation en France. Là-bas aussi, les musulmans sont ciblés. La réaction des musulmans ou des autres qui les soutiennent est également condamnable. Le vandalisme ne servira à rien. Les musulmans doivent conformer leurs actions aux enseignements islamiques. Quand les paroles et les actions des musulmans seront conformes aux enseignements islamiques c’est là qu’ils auront du succès.
Cependant, nous ne pouvons que prier. Prions pour le monde musulman en particulier, et pour le monde entier en général, qu’Allah protège tout le monde de l’oppression et que la paix et l’ordre règnent dans le monde.
Chacun doit comprendre l’importance de respecter les droits d’autrui, sinon le monde se dirigera vers un grand désastre comme je l’ai dit maintes fois. Qu’Allah ait pitié [de tous].
De même, priez beaucoup pour les ahmadis du Pakistan, qu’Allah les protège de tout mal.
En France, il y a de grandes manifestations et on croit qu’on lutte beaucoup en faveur du jeune qui a été tué. Mais en fait, l’attitude du public là-bas est qu’on fait une cagnotte en soutien au policier qui a tué le jeune et [une autre] pour le jeune qui a été tué. Seulement deux cent mille euros ont été collectés pour le jeune, tandis qu’on a collecté plus d’un million d’euros pour aider le policier contre qui l’État a déclaré qu’il prendra des mesures.
Qu’Allah envoie Sa miséricorde et qu’il accorde à ces gens-là de faire preuve de justice ; et qu’il permette aux musulmans de s’unir.