Khuddam

L'Abaisseur (Al-Khāfiḍ)

  • اِذَا وَقَعَتِ الْوَاقِعَۃُ۔ لَیْسَ  لِوَقْعَتِھَا کَاذِبَۃٌ۔ خَافِضَۃٌ رَّافِعَۃٌ

« Quand l’Evénement arrivera, On ne peut dénier son avènement, Il abaissera certains, et élèvera d’autres. » (Saint Coran, 56:2-4.)

L’attribut الْخَافِضُ – Al-Khāfiḍ – est dérivé de la racine arabe خَفَضَ (kha-fa-da) et signifie abaisser ou réduire. C’est l’antonyme de رَفْعٌ (rafa) qui signifie exalter. خَفَضَ (khafasa) a également des connotations de douceur et de tranquillité et a été utilisé dans ce contexte dans le verset suivant du Saint Coran :

  • وَاخْفِضْ لَھُمَا جَنَاحَ الذُّلِّ مِنَ الرَّحۡمَۃِ

« Et, animé de tendresse, abaisse pour eux l’aile de ton humilité. » (Saint Coran, 17:25.)

Selon le lexique arabe Lisan Al-‘Arab, lorsque cette racine est utilisée pour l’attribut Al-Khāfiḍ, elle signifie que Dieu tout-puissant abaisse et humilie les oppresseurs et les tyrans. Cet attribut se retrouve dans la prière suivante du saint prophète (saw) :

  • اللّهُمَّ لَكَ الْحَمْدُ لَا هَادِيَ لِمَنْ أَضْلَلْتَ، وَلَا مُضِلَّ لِمَنْ هَدَيْتَ، وَلَا مُهِينَ لِمَنْ أَكْرَمْتَ، وَلَا مُكْرِمَ لِمَنْ أَهَنْتَ، وَلَا نَاصِرَ لِمَنْ خَذَلْتَ، وَلَا خَاذِلَ لِمَنْ نَصَرْتَ، وَلَا مُعِزَّ لِمَنْ أَذْلَلْتَ، وَلَا مُذِلَّ لِمَنْ أَعْزَزْتَ، وَلَا رَازِقَ لِمَنْ حَرَمْتَ، وَلَا حَارِمَ لِمَنْ رَزَقْتَ، وَلَا مَانِعَ لِمَنْ أَعْطَيْتَ، وَلَا مُعْطِيَ لِمَنْ مَنَعْتَ، وَلَا رَافِعَ لِمَنْ خَفَضْتَ، وَلَا خَافِضَ لِمَنْ رَفَعْتَ، وَلَا سَاتِرَ لِمَنْ خَرَقْتَ، وَلَا خَارِقَ لِمَنْ سَتَرْتَ، وَلَا مُقَرِّبَ لِمَنْ بَاعَدْتَ، وَلَا مُبَاعِدَ لِمَنْ قَرَّبْتَ

Ô Allah ! C’est à Toi que reviennent toutes les louanges. Personne ne peut guider celui que Tu juges égaré et personne n’a le pouvoir d’égarer celui que Tu guides. Personne ne peut humilier celui que Tu honores et personne ne peut honorer celui que Tu humilies ; personne ne peut venir en aide à celui que Tu abandonnes et personne ne peut rejeter celui à qui Tu accordes du secours ; personne ne peut déshonorer celui que Tu respectes et personne ne peut élever celui que Tu abaisses ; personne ne peut accorder la subsistance à celui que Tu prives et personne ne peut retenir une partie de ce que Tu accordes ; Personne ne peut restreindre ce que Tu accordes, ni accorder ce que Tu interdis ; personne ne peut élever celui que Tu abaisses, ni déshonorer celui à qui Tu accordes un statut élevé ; personne ne peut dissimuler les fautes que Tu révèles, ni exposer ce que Tu caches ; personne ne peut accorder la proximité à celui que Tu éloignes, ni éloigner celui à qui Tu accordes ta proximité. (Ibn Abi Shaibah, Kitab ad Dua’, Vol. 8, pg. 751, Hadith n° 30510.)

« Je vais humilier celui qui veut t’humilier »

Le Messie Promis a dit : « C’est la pratique de Dieu tout-puissant à mon égard : il finit par saisir celui qui poursuit avec trop de zèle son intention de m’humilier ou qui manifeste un signe pour moi d’une autre manière en opposition avec lui. Il fait invariablement au moins l’une de ces deux choses, ou manifeste son signe d’autorité à ces deux égards. Ainsi, depuis qu’Abdur-Rahman Muhyuddin a publié une circulaire publique pour me déshonorer devant tous les musulmans du Pendjab et a affirmé que j’étais un imposteur, un menteur, un infidèle, un non-croyant, un pharaon ; et non seulement cela, mais il a également annexé la révélation que Dieu me ruinerait et me tuerait, et que mes enfants aussi mourraient, et qu’aucun d’entre eux ne survivrait. En raison de sa transgression, il est devenu digne de subir l’opprobre conformément à la révélation divine :

  • اِنِّیْ مُھِيْنٌ مَّنْ اَرَادَ اھَاَنتَك

« Je vais humilier celui qui veut t’humilier »

Alors, qu’est-ce qui pourrait être une plus grande disgrâce que sa mort de mon vivant ?

Si, conformément à sa révélation, j’étais le « Pharaon », je devrais mourir de son vivant, et non autrement. De plus, sa révélation stipulait que je resterais sans enfant. Dieu a eu le plaisir de m’accorder trois autres fils après sa mort. Cela aussi a été une source d’humiliation pour lui, car cela allait à l’encontre de sa révélation. »  (Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (as), La Philosophie de la Révélation Divine, (Tilford, Surrey : Islam International Publication Ltd., 2018), pages 453-454.)

 

Anas Anil

Relu par Zeeshan Rashid

HdF

Références :

Saint Quran 56:2-4

The Review of Religions – Attributes of Allah