Khuddam

Cette observation du Saint Prophète (s.a.w.) est fondée sur la vérité éternelle que Dieu l’Excellent, le Créateur de la nature a doté chaque homme d’une nature pure. Ce sont les développements futurs qui le dirigent dans la mauvaise direction et enveloppent cette nature pure avec toutes les connaissances impures qui lui sont inculquées. Restant toujours, la base de la nature pure et ayant une lumière de conscience pas totalement éteinte, ceux-ci servent l’homme durant sa vie comme une torche de guidance.

Même lorsque des personnes sont profondément plongées dans les « saletés » mondaines, et qu’elles méditent dans un moment de retraite solitaire sur leurs conditions, leur nature pleurant à travers les mailles des plaisirs de ce monde, commence à les réprimander. Cette observation bénie du Saint Prophète (s.a.w.) est basée sur .le fait que c’est cette lumière naturelle qui est le principe fondamental de la direction. Il dit que généralement. un homme raisonnable n’a pas besoin d’un juge extérieur, car son propre cœur est pour lui un juriste ; il devrait consulter son propre cœur en ce qui concerne le mal et le bien et rechercher la direction de sa propre conscience.

Car, la vertu produit un sentiment de bien, de tranquillité et de satisfaction dans le cœur. Tandis que le vice s’oppose à votre for intérieur et tourmente l’âme. Dans une telle situation troublante, il est inutile de rechercher un faux soutien des autres ; au lieu de cela, l’on devrait écouter la voix de sa propre conscience. Et si dans certains cas, la conscience hésite et le cœur se sent contrarié, alors l’on devrait renoncer et non attendre les points de vue favorables des docteurs de la loi. Et par conséquent accepter le verdict de la lumière de notre conscience qui est en fait la direction donnée par le Créateur Même de la nature (c’est-à-dire Dieu).

Comme l’indique les expressions istafat nafissik (consulte to conscience) le Saint Prophète (s.a.w.) a suggéré que pour consulter sa conscience, il est nécessaire quo l’on devrait se retirer loin des autres pour méditer et l’on devrait se consulter dans l’esprit de la droiture, sinon, les opinions des autres influenceront sa conscience et fermeront par la même occasion la lumière de sa nature. Mais si une personne consulte sa conscience étant retirée, libre de toute influence externe, la lumière naturelle de son cœur le servira comme une torche de direction à qui a été accordée en permanence le pouvoir de distinguer la vertu du vice. En méditant, l’on peut découvrir que ce sens naturel de distinction entre la vertu et le vice est un puissant argument en faveur de l’existence de Dieu. Car, s’il n’y avait Dieu (Dieu interdit que nous entretenons de telle idée), alors vient le sens inné de distinction entre la vertu et le vice, qui réside dans les profondeurs de l’âme et fournit les moyens de guider l’homme? Réfléchissez et méditez ! Source : Forty Gems of Beauty de Hadhrat Bashir Ahmad (r.a.)

(Traduction : Kouyou Ismael)