Khuddam

Que la paix soit avec vous et bienvenue à l’émission « Cette semaine avec le Calife ». Nous sommes honorés de vous présenter les points forts d’une rencontre virtuelle entre le cinquième Calife (aba) et des missionnaires des États-Unis plus tôt cette semaine. Que la paix et les bénédictions d’Allah soient avec vous tous. Que la paix et les bénédictions d’Allah soient également avec vous.

Mardi dernier, des missionnaires de la « Jama’at » Ahmadiyya des États-Unis ont eu le privilège d’avoir une rencontre virtuelle avec le cinquième Calife (qu’Allah soit son Soutien). Les missionnaires se trouvaient à la mosquée Bait-ur-Rehman dans le Maryland aux États-Unis, alors que le Calife (aba) présidait la réunion depuis les studios MTA à Islamabad. La rencontre a commencé par une prière silencieuse. Ensuite, le Calife (aba) a mentionné que lors de la dernière « Jalsa Salana » de la « Jama’at » Ahmadiyya des États-Unis, des rapports faisaient état d’une mauvaise qualité sonore du côté des « Lajna ». Le Calife (aba) a demandé que le son soit examiné afin d’être amélioré à l’avenir, mais aussi que les missionnaires s’efforcent d’améliorer la « Tarbiyyat » des membres de la « Jama’at », ce qui aura également un impact positif sur leur discipline à la « Jalsa Salana ».

Les femmes doivent également maintenir la discipline. C’est pourquoi je dis souvent qu’il faut apprendre de la « Jalsa Salana » du Ghana, et de la manière dont ils y sont assis avec une grande discipline. Cette discipline est quelque chose qui doit leur être inculquée, et c’est le travail des missionnaires : de s’efforcer d’inculquer cela à leurs membres tout au long de l’année. Ce n’est pas la tâche d’une seule personne ou du seul secrétaire « Tarbiyyat ». C’est la tâche des missionnaires d’enseigner aux membres de la « Jama’at » comment s’asseoir dans les fonctions de la « Jama’at » avec patience et indulgence. Prenons l’exemple des femmes assises dans la chaleur lors de la « Jalsa » au Ghana ; ce n’était pas juste une chaleur, mais une chaleur torride. Femmes et enfants étaient assis sous une chaleur torride. Ils sont restés assis là pendant environ une heure et demie avant (la séance) et pendant environ 1h à 1h30 lors de ma séance. Et personne n’a bougé.

Alors, quand des gens en Europe, au Royaume-Uni et en Amérique me rencontrent, je leur dis souvent qu’il est essentiel de faire preuve d’une telle patience et d’une telle indulgence, car cela développe la discipline. C’est une question d’entraînement, et c’est la tâche des missionnaires d’attirer l’attention de leurs membres sur ce point. De plus, cela nécessite que vous développiez également de la patience en vous-mêmes.

Le Calife (aba) a également rappelé aux missionnaires l’importance de s’acquitter de leurs responsabilités en tant que « Murabbiyan-e-Silsila ». Allah Le Tout-Puissant vous a permis à tous de consacrer votre vie, d’étudier à la « Jamia », de servir la « Jama’at », et de faire tous les efforts pour remplir la mission du Messie Promis (as). Considérez donc cela comme une faveur d’Allah Le Tout-Puissant. Quand vous considérerez cela comme une faveur d’Allah Le Tout-Puissant, alors vous développerez cet esprit de servir la « Jama’at », et vous vous souviendrez que c’est une faveur d’Allah Le Tout-Puissant sur vous, de vous avoir permis de servir (la « Jama’at »), et cela éradiquera toutes les doléances que vous pourrez avoir. Vous n’aurez plus aucune exigence quand vous réaliserez que ce service est une faveur d’Allah Le Tout-Puissant sur vous.

Il est essentiel de développer cela en soi. C’est une qualité distincte d’un missionnaire performant. Le Messie Promis (as) a dit : Quelle était cette qualité spéciale de Hadhrat Ibrahim (as) qui a grandement plu à Allah Le Tout-Puissant ? « […] Et d’Abraham qui fut fidèle à son engagement ? » (Saint Coran 53:38) C’était sa loyauté. Envers qui était sa loyauté ? C’était sa loyauté envers Allah Le Tout-Puissant. Maintenant, il est de votre devoir d’honorer le pacte de loyauté que vous avez fait avec Allah Le Tout-Puissant. Et cela inclut le serment de loyauté envers le Saint Prophète (pssl), le Messie Promis (as), le Califat, et envers le « Nizam » de la « Jama’at ». Lorsque vous aurez intériorisé ces différents aspects de la loyauté, vous vous souviendrez naturellement des faveurs d’Allah Le Tout-Puissant. Votre attention sera naturellement attirée vers la transmission des enseignements du Saint Prophète (pssl) sous la forme du Saint Coran.


Votre attention sera naturellement attirée vers l’accomplissement de la mission du Messie Promis (as). Votre relation avec le Califat s’intensifiera. Votre relation avec le Nizam de la « Jama’at » s’intensifiera également. Au lieu de vous soucier de vos propres besoins, au lieu de penser à vos propres problèmes personnels, vous développerez un ardent désir pour remplir votre mission, pour la manière dont vous honorerez votre pacte de loyauté, pour vous efforcer de faire honneur à la faveur qu’Allah Le Tout-Puissant vous a accordée. Lorsque cela se produira, une telle personne deviendra alors un missionnaire accompli. Alors il ne pensera pas aux défauts ou aux faiblesses.

Personne ne prétend que notre « Nizam » possède la perfection absolue. Il y a des faiblesses et des lacunes. Cependant, c’est la tâche des missionnaires d’éradiquer ces faiblesses et ces défauts. C’est la tâche des missionnaires de les éradiquer d’abord en eux-mêmes, puis de les éradiquer dans leur entourage; là où ils ont été postés. Ces missionnaires qui servent sur le terrain devraient évaluer leur travail par le truchement de la « Tarbiyyat » et ses questions connexes et déterminer dans quelle mesure ils ont inculqué l’esprit au sein de leurs membres de la « Jama’at » de s’attacher au « Nizam » de la « Jama’at ». Cela n’arrivera que lorsque sera instillé en nous l’esprit d’améliorer nos conditions autant que possible, de s’efforcer de suivre les commandements d’Allah Le Tout-Puissant autant que possible, de s’efforcer d’agir selon les enseignements du Saint Coran, et de comprendre nos objectifs.

Vous prononcez des discours. Vous montez sur scène et il y a parmi vous beaucoup de bons orateurs, et beaucoup sont impressionnés. Le simple fait d’être un orateur ne sert à rien s’il n’y a pas d’action. Efforcez-vous donc d’établir d’excellents exemples pratiques. Quand servirez-vous-même d’exemples, alors la « Jama’at » sera également formée moralement. Et vous trouverez du soutien dans vos efforts pour le « Tabligh ». Vos efforts seront bénis et le rythme des progrès s’accélérera.

Un problème chez nous est que même des questions insignifiantes engendrent rapidement des plaintes. Parfois c’est avec l’administration, parfois avec le président d’une « Jama’at », parfois avec l’Amir national, l’Amir régional, le « Sadr » local, le « Naib Amir » ou l’Amir, etc. Des problèmes surviennent : « Telle ou telle chose ne s’est pas faite ». Au lieu d’adopter cette approche, vous devriez réfléchir à ce que vous devez vous-mêmes faire. En dépit de ces circonstances défavorables, réfléchissez à la manière dont vous pouvez explorer de nouvelles façons d’accélérer votre travail plutôt que de l’entraver. Vous devez donc explorer ces voies. Cela ne peut toujours se produire que lorsque vous avez tout le temps conscience que vous devez vous efforcer d’accomplir les faveurs d’Allah Le Tout-Puissant avec loyauté, tout en étant reconnaissant de Ses Bénédictions.

Et dites-vous : « Rien ne m’appartient plus ; au contraire, puisque j’ai consacré ma vie « pour le plaisir d’Allah, tout appartient à Dieu. Je dois donc faire tout ce qui est en mon pouvoir. » Vous verrez alors que vos actions et vos paroles influenceront positivement la formation morale des gens de votre région.

Si un missionnaire ne se rend pas comme il se doit la prière du « Fajr », ou s’il est présent, mais fait ses prières à la hâte ou s’il ne se concentre pas dans ses « Dars » sur des thèmes cruciaux pour la formation dans cette région, ou s’il ne met pas en pratique ce qu’il prêche, alors il n’aura aucun impact sur les gens. Allah Le Tout-Puissant a déclaré à propos du Messie Promis (as) – et je vous l’ai dit à plusieurs reprises, je l’ai déjà dit et je le répète maintenant – qu’Allah Le Tout-Puissant était satisfait du caractère humble du Messie Promis (as). Et c’est caractère humble qu’on nous apprend également à suivre. Nous devons nous efforcer d’agir en conséquence. Par conséquent, même si vous devriez vous considérer comme insignifiant, gardez toujours à l’esprit que les gens nous regardent. Et ils considèrent que nous devons donner l’exemple. Ainsi, nous ne devrions pas être la raison pour laquelle quiconque chute.

Avec amour, affection, compassion et sagesse, vous devez éduquer les gens. Vous devez écouter leurs faiblesses avec patience et indulgence. Si vous accomplissez toutes ces tâches avec une bonne intention, alors Allah Le Tout-Puissant s’occupera du reste, et répondra à d’autres problèmes et aux besoins qui se posent.

Nous donnons des exemples, lisons des récits et racontons des événements concernant les aînés. Ces incidents étaient-ils uniquement spécifiques à ces aînés ? Vous aussi pouvez atteindre ces sommets. Mais, comme l’a dit un poète : « Cela demande un plus grand effort. »

Allah Le Tout-Puissant a déclaré que vous devez mener un Jihad (lutte). C’est pourquoi cette lutte est une chose qu’un missionnaire doit toujours garder à l’esprit. Et pour cela, vous devez déterminer vous-mêmes les meilleurs chemins. Si vous êtes empêtré dans des problèmes mineurs, vous ne pourrez pas entreprendre des tâches constructives importantes ou atteindre le but qui est de devenir un véritable missionnaire. Le deuxième Calife (ra) a dispensé d’innombrables conseils à ce sujet. J’en ai déjà parlé aux missionnaires et demandé que le livre « Zarreen Hidayaat » (Bara’ey Muballighin) soit également en votre possession. Il est disponible aux États-Unis. Si quelqu’un ne l’a pas encore acheté, il devrait l’acheter et le lire. Il contient de nombreuses instructions pour améliorer votre spiritualité, pour renforcer concrètement vos efforts, pour votre formation, pour améliorer votre lien avec la « Jama’at », et pour entretenir de bonnes relations avec l’administration, etc. Dans les affaires administratives, des problèmes mineurs sont inévitables.

C’est pour cette raison que certains missionnaires se plaignent auprès de moi. De nombreuses plaintes sont émises dans les rapports, ou bien elles sont mentionnées subtilement d’une manière ou d’une autre, ou bien des questions sont posées sur la manière dont on doit accomplir telle ou telle tâche. Vous devez résoudre vous-mêmes les problèmes qui se posent, et cela se produit partout dans le monde. Les excellents missionnaires sont ceux qui s’efforcent de les résoudre. Ce n’est pas seulement le cas aujourd’hui. Au contraire, je l’ai mentionné à plusieurs reprises dans le passé, et cela est resté vrai depuis la création du « Nizam ». Cela arrive et des conflits surgissent. Toutefois, ces conflits ne devraient pas atteindre un niveau où les divisions entre vous deviennent un obstacle au travail.

Je l’ai déjà mentionné, et Abdul Malik Khan Sahib me l’a dit lui-même, que le deuxième Calife (ra) a déclaré un jour lors d’une réunion qu’il ne comprenait pas pourquoi la coopération et la collaboration entre l’Amir de Karachi et Abdul Malik Khan Sahib ne pouvaient pas être répliquées ailleurs. C’est donc une question d’état d’esprit. Si vous possédez le bon état d’esprit, vous pouvez y parvenir. Sinon, vous demeurez empêtrés dans les problèmes du secrétaire « Tarbiyyat » disant une chose, du secrétaire « Tabligh » disant une autre, de l’Amir de la « Jama’at » disant autre chose, du « Sadr » disant encore autre chose, comme : « On m’a bloqué ici ou freiné là, que je devrais-je donc faire? » Un tel discours n’est pas convenable.

Abandonnez la pensée : « Que dois-je faire ? » La seule pensée que vous devriez avoir est : « Je vais faire quelque chose ». Quant à savoir comment procéder, vous devez trouver de nouvelles façons. Lorsqu’une avenue se ferme, vous devriez en explorer une autre. Lorsque tel est le cas, vous verrez à quel point vous ferez des progrès.

J’ai mentionné il y a de nombreuses années, peut-être il y a 15 ans, ou même plus, que vous devriez diffuser le message de l’Ahmadiyya à 10 % de la population. L’Amérique est un si grand pays. La population est également importante. Et je crois qu’Amir Sahib a mentionné que vous étiez 41 missionnaires de terrain, il n’est donc pas encore possible de le faire. Mais si votre organisation est impeccable et que vous impliquez tout le monde, alors ce message peut très certainement les atteindre. Une seule personne ne peut pas faire grand-chose ; mais une seule personne peut former une équipe et insuffler cet esprit (en eux).

Si vous possédez des compétences en leadership, vous pouvez les diriger. Et cela ne peut se produire que lorsque les gens sentent que leur missionnaire et leader est lui-même prêt à faire tous les sacrifices pour la tâche à laquelle il les appelle, et s’il exerce ses fonctions avec loyauté. Quand les gens verront cela, ils deviendront vos soutiens. Vous verrez alors avec quelle rapidité votre pays aura connaissance de la « Jama’at ».

Ici, on a parfois l’impression de se trouver face à une opposition. Mais là où il y a une opposition, cela sert d’engrais. Et partout où cela se produit – cela s’est produit dans un endroit ou deux en Amérique contre des musulmans, la reconnaissance de la « Jama’at » s’y est intensifiée.

De plus, si vous avez introduit la « Jama’at » deux ou trois ans auparavant, ne l’ayant fait qu’une seule fois ou en ayant organisé juste une seule fonction dans l’année, vous pensez avoir rempli votre responsabilité. Il faut pérenniser le travail et l’entretenir avec constance. Si vous restez déterminé, une avenue après l’autre continuera à s’ouvrir, et vous ferez des contacts l’un après l’autre. Ce sont les points qu’un missionnaire doit toujours garder à l’esprit.

De même, ceux qui travaillent dans les bureaux doivent se rappeler que, quel que soit le département où ils sont nommés, c’est leur domaine de travail, ils doivent donc remplir leurs tâches et explorer de nouvelles voies. Comme il n’y a personne pour les tenir responsables, il ne faut pas qu’ils se rendent au bureau quand bon leur semble.

De même, les missionnaires (sur le terrain) ne devraient pas simplement arriver et partir quand bon leur semble. Ils devraient fixer une heure. J’ai déjà dit dans le passé – mais il y en a très peu qui agissent en conséquence, et la majorité ne le fait pas – que vous devriez établir un calendrier. À quelle heure vous réveillez-vous?

Il incombe aux missionnaires d’offrir des prières « Nafl » et « Tahajjud » (volontaires avant l’aube). Aujourd’hui, même si les nuits sont courtes, vous pouvez offrir au moins deux « rak’ats » (unités de prière). Dans tous les cas, notez le programme après « Fajr ». Calculez combien d’heures vous avez consacrées aux tâches de la « Jama’at », combien d’heures vous avez consacrées à votre prière, et combien d’heures vous avez consacrées à vos études.

Je parle d’heures et non de minutes. Vous devez évaluer en heures. Comptez combien d’heures vous avez dormi, combien d’heures vous avez consacrées à d’autres tâches constructives, combien d’heures vous avez consacrées à des tâches qui profiteront de manière générale à la « Jama’at », combien d’heures vous avez passées sur le « Tabligh » (diffusion du message).

Certains disent qu’il n’y a aucun moyen ni aucune opportunité de faire du « Tabligh » ici, alors comment pouvons-nous le faire ? Vous êtes sur le terrain, vous devriez explorer vous-mêmes de nouvelles voies pour le « Tabligh ». Certains disent que si nous le faisons via les réseaux sociaux, alors c’est possible. Certains le font effectivement via les réseaux sociaux, et ce sont d’excellents programmes. Cependant, cela s’est produit il y a deux ou trois ans, puis s’est arrêté. Ceux qui les ont poursuivis en récoltent les bénéfices eux-mêmes et dans le monde. Ce sont donc les points sur lesquels il faut réfléchir.

Un missionnaire doit se rappeler cela. Si vous travaillez de cette manière, j’ai espoir que vous réussirez, InshAllah.

Les possibilités de formation s’amélioreront et les portes de la sensibilisation s’ouvriront également. Qu’Allah Le Tout-Puissant vous permette de le faire. S’adressant à l’un des missionnaires, le Calife (aba) a souligné la nécessité de se remettre en question pour déterminer quelles améliorations peuvent être apportées en soi. Tout d’abord, faites votre introspection. Avez-vous apporté en vous cette perfection qu’un missionnaire doit posséder ? Avez-vous atteint ce rang spirituel qu’un missionnaire doit avoir ? Avez-vous acquis les compétences organisationnelles dont un missionnaire a besoin ? Avez-vous adopté ces hautes mœurs qu’un missionnaire doit posséder ? Avez-vous suivi toutes les directives qui nous ont été enjointes dans ce grand livre du deuxième Calife (ra) ? Si ce n’est pas le cas, faites attention à cela. Lorsque vous le ferez, « InshAllah », le reste du « Nizam » ira bien. « InshAllah »

Et à côté de cela, la prière. On ne peut pas survivre sans prière. Si vous dites : « je vais faire ceci », alors rappelez-vous que le « je » n’existe pas. Vous devrez tuer votre ego. Le Messie Promis (as) a déclaré : « J’étais pauvre, impuissant, inconnu et inexpérimenté… » Compte tenu de son statut, si c’est ce qu’il pensait, alors qui suis-je ou vous ?

Il y a huit ou neuf missionnaires qui servent dans la Majlis « Khuddam-ul-Ahmadiyya », et qui font partie du bureau exécutif. Quelques « Jama’at » ont exprimé leur inquiétude à l’effet que depuis qu’on leur a confié ces responsabilités, ils accordent moins d’attention à leur « Jama’at » et voyagent davantage pour leurs fonctions. Quels sont les conseils du Calife à ce sujet ?

C’est une tâche supplémentaire qui vous a été assignée, par le Sadr Majlis « Khuddam-ul-Ahmadiyya », mais cela ne veut pas du tout dire que la tâche qui vous a été assignée en votre qualité de missionnaire (sur le terrain) ou de fonctionnaire de bureau est terminée ou qu’elle peut être négligée. À Rabwah, la majorité (des travailleurs) sont des dévots à vie, que ce soit au sein du bureau exécutif des « Ansar » ou de la « Khuddam-ul-Ahmadiyya ». Ils font leur travail de bureau avant, et leurs responsabilités au sein de la « Khuddam-ul-Ahmadiyya » sont secondaires.

Le Calife (aba) a raconté l’exemple de Hadhrat Mir Daud Ahmad Sahib qui était un fervent serviteur de la « Jama’at » et a servi comme recteur à la « Jamia » Ahmadiyya de Rabwah. Un des professeurs de la « Jamia » était aussi le « Mohatmim ». Hadhrat Mir Daud Ahmad Sahib était le directeur de la « Jamia » Ahmadiyya. Un professeur, qui était « Mohtamim », projeta d’aller en tournée, mais Mir Sahib refusa arguant que son travail à la « Jamia » en serait affecté et ne lui accorda donc pas la permission. Comme Mir Sahib faisait aussi partie de la « Khuddam-ul-Ahmadiyya », le Sadr dit : « En ma qualité de Sadr « Khuddam-ul-Ahmadiyya », je vous ordonne d’effectuer cette tournée. » De ce point de vue, Mir Sahib fut obligé et il dut donc faire cette tournée.

Notre système fonctionne de manière à ce qu’un contrôle soit effectué à chaque étape. En effet, le « Sadr Majlis Khuddam-ul-Ahmadiyya » peut charger quelqu’un de lui rendre visite, mais il devra vérifier si l’autre organisation dans laquelle il travaille, lui a ou non accordé l’autorisation pour effectuer cette tâche. Ici, Mir Sahib a donné les deux exemples. D’une part, en sa qualité de recteur, il lui interdit d’y aller. Mais comme le professeur ne pouvait pas y aller, le Sadr « Khuddam-ul-Ahmadiyya » ordonna que le directeur devrait y aller.

Il existe donc un système de contrôle en place dans la « Jama’at », mais aucune tâche ne devrait en être affectée. Même quand il est allé (pour la visite) il n’a pas délaissé son travail à la « Jamia », c’était une personne très travailleuse, il passerait jour et nuit à combler ses éventuelles lacunes. Votre première priorité est d’assumer vos responsabilités envers votre « Jama’at ». Si une mission vous a été confiée, alors vous devez vous prosterner encore plus qu’avant, comme une branche qui porte fruit. Vous avez été béni de ce fruit, avec la pensée en tête qu’en plus d’assumer vos responsabilités dans votre « Jama’at », vous effectuerez également votre travail dans la « Khuddam-ul-Ahmadiyya ».

Si je trouve que les responsabilités de la « Jama’at » sont affectées et l’excuse donnée est que vous travaillez pour la « Khuddam-ul-Ahmadiyya », alors j’ordonnerai au « Sadr Khuddam » d’enlever tous les missionnaires du bureau exécutif. D’autres personnes qui travaillent et exercent leurs fonctions non religieuses donnent aussi de leur temps. N’est-ce pas ?

S’ils peuvent donner de leur temps, alors vous, qui avez consacré votre vie – vous avez consacré 24 heures, et ce n’est pas une faveur – comme je l’ai mentionné plus tôt, c’est une faveur de Dieu envers nous qu’Il nous ait accordé l’opportunité de consacrer notre vie. Il est d’une importance primordiale que l’on remplisse toutes les responsabilités qui sont assignées en tant que missionnaire, ensuite passez plus de temps et terminez le travail de la « Khuddam-ul-Ahmadiyya ». J’avais aussi l’habitude de faire ça. Je ne m’arrêtais pas après six heures. Parfois, je restais au bureau jusqu’à 22 heures. Malgré cela, je faisais aussi le travail qui m’était confié dans la « Khuddam-ul-Ahmadiyya », j’assistais aux réunions, etc., et j’allais aussi en tournée.

Gardez donc toujours ces choses à l’esprit. N’oubliez pas qu’aucun poste ne vous a été attribué ; c’est un service. « Khidmat » (servir) fait partie du nom même de « Khuddam-ul-Ahmadiyya ». Par conséquent, si l’on vous a donné l’opportunité de servir, alors considérez cela comme une bénédiction de Dieu. D’accord ? Assurez-vous donc que les secrétaires présents et ceux qui écoutent comprennent clairement ce point : Servir dans la « Khuddam-ul-Ahmadiyya » ne signifie pas du tout que les membres de la « Jama’at » où ils ont été affectés y sont négligés, et des griefs surgissent en conséquence.

Comme je l’ai mentionné au début, votre « Jama’at » vous admire, vous devez vous humilier, mais la « Jama’at » vous considère comme un modèle. Quand ils verront que vous êtes un missionnaire et que vous faites aussi le travail de « Khuddam », que vous accordez du temps à la « Jama’at » et qu’en même temps vous faites partie de la « Khuddam-ul-Ahmadiyya », il y aura un effet positif sur eux et cet effet produira de bons résultats. Ainsi, à l’avenir, il ne devrait plus y avoir de plaintes de la part de la « Jama’at ».

J’ai déjà dit toutes ces choses auparavant : Vous devez faire de votre mieux pour ne laisser aucun grief se développer dans votre « Jama’at ». En tant que missionnaire, il est de votre responsabilité de les résoudre. Et si vous pensez que votre travail dans la « Jama’at » est affecté par votre travail dans la « Khuddam-ul-Ahmadiyya », écrivez au président pour dire que vous devez vous occuper d’une grande « Jama’at », que vous avez telles ou telles responsabilités et que vous n’êtes pas en mesure de consacrer suffisamment de temps au travail de la « Khuddam-ul-Ahmadiyya », par conséquent, pouvez-vous être dispensé de votre travail à « Khuddam-ul-Ahmadiyya » ?

Cher Calife, je souhaite dire qu’en raison de l’amour pour le Calife – même si nous avons de nombreuses lacunes – l’amour que les membres de la « Jama’at » ont pour le Califat a été constaté récemment lorsque le Calife a subi une intervention. À l’époque, la façon dont les membres de la « Jama’at » priaient, ont mis en lumière à quel point ils aiment le Califat. C’est une grande faveur de Dieu Le Tout-Puissant. Oui, c’est en effet une grande bénédiction accordée par Allah Le Tout-Puissant. L’amour qu’Il établit (dans les cœurs) a aussi été mentionné par le Messie Promis (as) en relation avec lui-même, à l’effet que des centaines de milliers de personnes ont maintenant fait la « Bai’at » et l’ont rejoint. Ce sont les œuvres d’Allah Le Tout-Puissant. J’exprime toujours ma gratitude à Allah Le Tout-Puissant pour cela et je suis reconnaissant pour Ses faveurs. Je suis également reconnaissant envers la « Jama’at » pour son amour.

Cependant, étant témoin de ces choses, un missionnaire devrait se concentrer encore plus sur son travail et essayer d’établir un lien avec les gens. Un esprit de sincérité et de loyauté existe chez ces personnes et c’est le rôle du missionnaire de développer davantage cela et de l’améliorer ou pour l’embellir davantage. Quand un missionnaire lui-même élève sa propre condition à un niveau où ces qualités se manifestent en lui cela deviendra alors un moyen d’améliorer encore la condition des membres. Ainsi, Allah Le Tout-Puissant accomplit ce travail conformément à Sa Promesse. Il est aussi désormais de notre responsabilité de remplir nos devoirs avec gratitude envers Allah Le Tout-Puissant.

Vous tous qui faites le grand serment de devenir des « Sultan-e-Naseer » (grands assistants) et récitez aussi dans vos « Taranas » (poèmes) que vous êtes prêts à combattre sur tous les flancs, mais pour y parvenir, il faut déployer de grands efforts. Donc, pour essayer d’y parvenir et après avoir été témoins de vos exemples et de votre conduite, et en observant que vos actions correspondent à vos paroles, cela deviendra un moyen pour les gens de développer davantage leur lien de sincérité et de loyauté. Dans tous les cas, qu’Allah Le Tout-Puissant récompense tous ceux qui ont exprimé de tels sentiments et qu’Il vous accorde également l’opportunité de devenir des « Sultan-e-Naseer » du Califat encore plus qu’avant. Amine.

Cher Calife, ma question est la suivante : en général, un missionnaire a la possibilité de servir dans une « Jama’at » pendant une période de trois ans. Cher Calife, quand cette période prend fin, comment un missionnaire peut-il déterminer s’il a réussi ou non durant cette période ? Seuls les membres de cette « Jama’at » pourront en attester.

De nombreux membres de la « Jama’at » m’écrivent à propos de certains missionnaires, que tel ou tel missionnaire a travaillé avec nous d’une manière excellente et ils demandent qu’il y reste. Cela signifie qu’en réalité, il a fait un excellent travail, ou du moins ceux qui écrivent ont été impressionnés par son travail. Vous devriez faire une évaluation générale : à votre arrivée, quelle était la condition spirituelle et religieuse des membres de la « Jama’at », leur lien avec la mosquée et leur participation aux prières. Et puis, quand vous serez muté, que ce soit après une période de trois ans, quatre ans ou cinq ans, quelle est la condition des membres maintenant.

Vous devrez faire cette évaluation vous-même. Ne pensez jamais que vous avez atteint l’excellence dans votre travail ; au contraire, un missionnaire devrait continuer à lutter pour l’excellence. Il n’y a pas de limites. Ne pensez pas que vous avez tout réalisé. L’étendue de votre travail est si vaste qu’il n’est pas question de tout parachever. C’est comme l’océan, plus vous continuez à naviguer, plus vous parcourez de distance. Vous devriez également évaluer à quel point vous avez amélioré votre relation avec Allah Le Tout-Puissant. Après avoir évalué cela, un missionnaire développera non seulement l’humilité en lui-même, mais il deviendra également reconnaissant envers Allah Le Tout-Puissant, et il le promettra à l’avenir, partout où il sera envoyé, il s’efforcera de travailler encore plus qu’auparavant.

Cher Calife, dans de nombreuses « Jama’at », un membre de la même famille vit dans la même « Jama’at », et parfois, divers problèmes et des différences surgissent en leur sein. Si l’un d’eux tient un poste, les autres personnes qui ont un problème avec lui cessent de venir à la mosquée. Même si on leur explique, cela n’a aucun impact sur eux. Alors, que devons-nous faire à cet égard ?

Vous devriez leur inculquer en eux cet esprit qu’ils n’ont fait la « Bai’at » des mains d’aucun titulaire de poste ; mais qu’ils ont accepté le Messie Promis (as) et son « Nizam » et ils sont entrés dans la « Bai’at » du Califat et ont pris l’engagement de lui obéir, et ils doivent donc suivre son « Nizam », indépendamment de leurs différences personnelles avec quiconque. Les gens ont des différences, mais cela ne doit pas être jusqu’à cesser de venir à la mosquée à cause d’elles. Ce n’est pas bien. Vous devriez leur rendre visite continuellement, et quand ils voient que la conduite personnelle du missionnaire est bonne et qu’il essaie de leur expliquer avec de bonnes intentions – toute la famille n’est pas comme ça – il y a souvent des membres plus jeunes qui comprennent le sujet puis ils informent également leurs aînés que ce qu’ils font n’est pas correct et ils ne devraient pas couper les liens avec la mosquée. Il faut donc continuer à travailler avec persévérance. Le commandement d’Allah Le Tout-Puissant est de développer la miséricorde les uns pour les autres. De plus, Allah Le Tout-Puissant déclare que même des ennemis peuvent devenir des amis proches. Par conséquent, si les ennemis peuvent devenir des amis proches alors pourquoi les membres de la même « Jama’at » ou de la même famille ne peuvent-ils pas développer cela en eux ? Vous devriez leur inculquer l’esprit qu’il ne faut pas donner la priorité à ses griefs personnels les uns envers les autres sur le « Nizam » de la « Jama’at ». Cela se produit à cause d’un manque de « Tarbiyyat ». Il faut donc continuer à dispenser une formation morale de manière continue. Les gens sont désormais plus enclins au matérialisme et ces problèmes se développent à cause de cela. S’ils se rendent compte que le missionnaire a de la sympathie à leur égard et ne penche pour aucun des deux partis – parce qu’il y a parmi vous des missionnaires très expérimentés « MashAllah » – et quand ils expliquent cette question, les gens comprennent. Par conséquent, lorsque les missionnaires ont des réunions, ils doivent partager leurs problèmes les uns avec les autres et si quelqu’un a mieux résolu un problème similaire, alors vous pourrez également bénéficier de sa solution. La principale raison en est le manque de « Tarbiyyat » et les gens sont de plus en plus enclins au matérialisme. Cependant, ils ont une relation avec leur foi, la « Jama’at » et le Califat, comme Mali Sahib vient de mentionner : les gens ont exprimé leurs sentiments lorsque j’étais malade. Cela montre donc que les gens ont une nature pieuse et il est nécessaire de développer davantage cette nature.

Ma question est la suivante : tout en servant la « Jama’at », comment pouvons-nous équilibrer notre vie de famille ?

Comment équilibrer ? Je viens de mentionner que vous devriez établir un calendrier de l’heure de votre réveil, de vos prières, de votre étude personnelle, des heures de bureau, le temps consacré au « Tabligh », à la « Tarbiyyat », aux heures de repas et au temps passé en famille, alors votre famille s’adaptera naturellement à cela. À tout le moins, vous pouvez consacrer quelques heures à votre famille le week-end. Le deuxième Calife (ra) accordait un jour de congé le jeudi ou le samedi aux dévots à vie le dernier week-end du mois. Ils avaient deux jours de congé et cela serait considéré comme un long week-end. Le deuxième Calife (ra) a déclaré que le but de ceci était afin que les dévots à vie et ceux qui servent dans les bureaux de la « Jama’at » puissent passer cette journée avec leurs enfants. Alors assignez une journée dans le mois à passer avec vos enfants. En conséquence, les enfants seront heureux. Un autre aspect important est que chaque missionnaire doit faire preuve d’un haut exemple moral et traiter leurs femmes et leurs enfants avec gentillesse et avec de bonnes mœurs. Ils ne devraient pas répondre à chaque question par une expression d’agacement. Si vous agissez avec de bonnes mœurs, si vous prenez soin des enfants, de votre femme et la traitez avec gentillesse et agissez selon le commandement coranique : « Et vivez avec elles avec bienveillance […] » (Saint Coran 4:20), elle acceptera alors avec plaisir, même si vous ne lui accordez qu’un jour dans le mois voire quelques heures. Cependant, si l’on ne traite pas sa femme avec gentillesse, alors elle dira : « Toute la journée, je dois t’écouter me gronder, et puis tu prétends faire un « excellent travail », mais je sais à quel point tu le fais réellement ! » Par conséquent, si vous faites une évaluation de votre travail, vous réaliserez combien d’heures vous consacrez réellement au travail de la « Jama’at ». Inculquez l’habitude de travailler dur, réveillez-vous tôt le matin puis planifiez le reste du programme de la journée. Vous devriez réfléchir comment utiliser le maximum de votre temps au service de la « Jama’at ». Ensuite, vous pourrez trouver l’équilibre en donnant du temps à votre famille et en donnant du temps à la « Jama’at ».

Qu’Allah soit votre Protecteur. Que la paix et les bénédictions d’Allah soient avec vous tous. Après la rencontre, le Calife a également lancé un nouveau site Internet de la « Jama’at », pour les personnes parlant persan. Rejoignez-moi dans une prière silencieuse. Amine.

C’étaient là les moments forts d’une rencontre qui a eu lieu plus tôt cette semaine. Nous terminons maintenant par notre dernière rubrique : le résumé du sermon du vendredi. Dans le sermon du vendredi d’aujourd’hui, le Calife (aba) a évoqué les expéditions de Badr al-Maw’id et Dumat al-Jandal. Vers la fin de son sermon, le Calife (aba) a lancé un appel à la prière pour la paix dans le monde et pour les musulmans du Soudan. Je voudrais attirer une fois de plus l’attention sur les prières. Priez pour qu’Allah Le Tout-Puissant établisse la paix dans le monde, la paix pour laquelle le Saint Prophète (pssl) a aussi fait de grands efforts au cours de sa vie. C’était le but même de son avènement et des enseignements de l’Islam. Cependant, cela ne peut être réalisé que par la Grâce particulière d’Allah Le Tout-Puissant. Des prières sont donc nécessaires pour cela. Il semble que les gens du monde soient déterminés à leur propre destruction et il semble qu’il n’y ait aucune perspective de paix. En outre, les efforts contre les musulmans en Occident se sont considérablement intensifiés et il semble que cela continuera à croître à l’avenir. Afin de se sauver, les musulmans doivent s’unir et se réformer. Qu’Allah Le Tout-Puissant permette aux musulmans de comprendre cela. Dans les pays musulmans, par exemple au Soudan, les musulmans eux-mêmes commettent des injustices contre les musulmans. Priez pour qu’Allah Le Tout-Puissant leur permette d’établir la paix. C’est parce qu’ils ont oublié le but de leur foi. Ils tuent leurs propres frères. C’est pour cette raison que les non-musulmans commettent aussi des injustices contre les musulmans. Qu’Allah Le Tout-Puissant leur permette de servir leur peuple plutôt que de servir leur propre ego et de réaliser leurs intérêts personnels. Et au lieu de détruire la paix, puissent-ils devenir ceux qui établissent la paix.